Mardi 13 mars. Il est 8h54, se rappelle précisément Rania Azizi contactée ce matin sur son portable par nos soins. La jeune étudiante de 18 ans en deuxième année de mathématiques, informatique, physique attend, avec d’autres étudiants de sa classe, leur professeur pour leur cours de 9 heures, devant l’amphithéâtre principal de la faculté des sciences et techniques situé au rez-de-chaussée. Soudain, les étudiants entendent un bruit lourd et sourd, puis des cris. La balustrade du balcon du deuxième étage vient de s’effondrer.
« Les cris étaient ceux des étudiants qui sont tombés », lance Rania. « Trois étudiants en quatrième année de génie électrique se sont adossés sur une barrière en bois au deuxième étage. La balustrade a craqué, elle était très fragile », poursuit Rania avant d’ajouter que ces trois étudiants et leurs camarades avaient cours à 8h30 mais que leur professeur avait une demie-heure de retard. Les étudiants devaient donc attendre devant leur classe. L’un des trois étudiants adossés sur la balustrade était une jeune fille qui a été sauvée in extremis par une amie qui lui a retenu le bras pour ne pas tomber. En revanche, les deux autres jeunes étudiants n’ont pas eu de chance. Ils sont tombés. « L’un d’eux [Ahmad] est tombé sur le dos. Il s’est brisé la nuque. On voyait du sang sortir de ses oreilles. Le second [Anas] est tombé sur le ventre et le visage. Celui qui s’est brisé la nuque est mort », raconte Rania choquée insistant sur le fait qu’Ahmad était le meilleur élève de sa classe et qu’il venait tous les matins de Aïn Chock, quartier à Casablanca où il habitait pour étudier à Mohammedia.
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